Dans l’un de ses livres, paru en 1954 (*), Karlfried Dürckheim rapporte une visite faite dans une usine.

Un contremaître y était menacé d’être congédié pour ses performances plutôt moyennes.

Interrogé sur les raisons de le garder, son responsable répondit ceci (sic) :

« 
–  Parce qu’autour de lui, les gens sont détendus, libres de toute tension. Dans son atelier, on ne voit pas de visages renfrognés : au contraire l’atmosphère qui l’entoure est libre et sereine.
 
–  Comment expliquez-vous cela ?
 
–  (…) il est en harmonie avec lui-même et avec son entourage, et lorsqu’il a un gros effort à fournir, il demeure égal à lui-même, restant calme et son humeur sereine. (…)
 
Il y a quelque chose en lui qui, à la longue, est encore plus précieux qu’un rendement au-dessus de la moyenne (…) 
»

Un des rares témoignages que j’ai rencontré où cette dimension de régulation invisible est mentionnée.

Des individus qui par leur calme, leur force tranquille, leur égalité d’humeur (au sens positif) vont contribuer par leur présence à apaiser, à harmoniser l’ensemble du groupe face aux difficultés.

On observera que ceux-ci sont inconsciemment (ou non) pris comme repère, comme appui par nombre de leurs collègues.

Est-ce qu’aujourd’hui, dans nos équipes, nous sommes suffisamment capables d’entendre et de donner la juste importance au rôle de ces personnes ? Au positif qu’ils apportent à la dynamique de groupe ?
 
(*) Durchbruch zum Wesen: Aufsätze und Vorträge.

#dynamiquedegroupe #management